Victor Hugo and Guernsey: The conservatory at Hauteville House

25th April 2019
Hennet de Kesler and Victor Hugo dans le jardin d’hiver/in the conservatory,  by Edmond Bacot © Paris Musees

Hennet de Kesler and Victor Hugo dans le jardin d’hiver/in the conservatory, by Edmond Bacot (between 1858-1862), from the collection of Paris Musées, Maison de Victor Hugo, Hauteville House

By Dinah Bott.

Arsène Garnier, ‘The conservatory/Le jardin d’hiver’

'… a conservatory that was sometimes used as a dining room in the summer. This room is really nothing more than a sort of greenhouse that projects from the façade of the house over the back. A set of stairs to the side, with some superb climbing ivy, also gives access from the garden. It is all in naturally good taste. Choice vines, with outsize leaves, are cleverly arranged, and together with the ivy surrounding them give pleasant shade all year round.

The grapes produced by these vines are magnificent and taste exquisite. Bunches can stay on the vine from one year to the next, without losing any of their flavour; varieties include Aleppo, Muscat of Alexandria and Golden Chasselas. The beauty and charm of the conservatory, however, lies particularly in the superb shrubs and plants with their rainbow-coloured and scented flowers which perfume it all year round. These are some of the poet’s particular favourites: heliotrope, honeysuckle, fritillary, geranium, germander, holly, and everlasting flowers.' [Arsène Garnier, Victor Hugo dans sa vie privée a Hauteville House, Guernesey 1888]¹


Kesler vient: ‘Madame, votre raisin se perd, on manqué de soin, il faudrait ouvrir le matin la serre, et fermer le soir.’

‘Kesler comes to me and says: ‘Madame, your grapes are spoiling. They need looking after. You should open the conservatory windows in the morning, and shut them again at night.’ [Letter from Mme Hugo, 1856]


‘Un parfum chaud qui vient par bouffées de la serre toute proche, pleine de lourdes grappes de raisin noir, flotte dans la pièce et se mêle à la senteur des vieux meubles. A ces veillées, et c’était pour nous un moment plein d’un charme inoubliable, mon grand-père nous faisait des contes.’ [Georges Victor-Hugo]

‘A warm perfume, wafting now and then from the conservatory next to us, full of heavy bunches of black grapes, floated in the room and mingled with the smell of the old furniture. On these evenings—and for us they were moments filled with an unforgettable charm—my grandfather told us stories.’ [Georges Victor-Hugo]


 

¹ '[De ce boudoir, par une ouverture pratiquée dans la muraille, et dont la porte a été artistement décorée par la main du poète, on peut entrer dans] une pièce vitrée servant quelquefois l’été de salle à manger. Cette pièce, à proprement parler, n’est qu’une espèce de serre en saillie sur la façade de la maison donnant sur le jardin. De ce côté, un escalier latéral où grimpent des lierres superbes y donne aussi accès. L’ameublement est du bon gout, mais nullement recherché. Des vignes de choix, aux feuilles de dimensions anormales, y sont habilement distribuées, et ces feuilles, avec celles des lierres qui les entourent, l’ombragèrent agréablement toute l’année.  

Les raisins que ces vignes produisent sont magnifiques et d’un goût exquis. Des grappes peuvent s’y conserver à leurs sarments d’une année à l’autre, sans perdre de leur saveur apparente, entre autres l’Alep, le muscat d’Alexandrie et le chasselas doré. Ce qui, surtout, fait l’ornement et le charme de cette salle d’été, ce sont de superbes arbustes et des plantes aux fleurs multicolores et odorantes qui l’embaument en toutes saisons. Sans les décrire, j’en nommerai quelques-uns que de préférence le poète aimait : c’étaient : l’Héliotrope, l’Eglantier, la Fritillaire, le Géranium, la Germandrée, le Houx et l’Immortelle.'

 

 

 

Charivari, 1866, ‘Croquis par Cham’

‘All Hugo’s fruit crops safe now he has
 his portrait by M Courbet.’